Thomas Cook, l’un des plus grands voyagistes du monde, a été déclaré en faillite lundi 23 septembre 2019. Il a cessé ses activités avec effet immédiat. Quelles sont les conséquences de la faillite de ce géant du tourisme sur l’économie grecque ? Et que peuvent faire les touristes bloqués en Grèce ?
Les conséquences de la chute de Thomas Cook sur les touristes voyageant en Grèce
Toutes les réservations Thomas Cook ont été annulées avec effet immédiat. Pour les personnes qui avaient réservé un prochain voyage mais ne sont pas encore parties, les prochaines vacances sont purement et simplement annulées.
Mais qu’en est-il des touristes déjà en voyage qui se retrouvent livrés à eux-mêmes ?
Au moment de son effondrement, Thomas Cook comptait 600 000 vacanciers à l’étranger (dont 10 000 français). Et le ministre grec du Tourisme, Harry Theoharis, estime que 50 000 touristes (toutes nationalités confondues) sont bloqués en Grèce.
Les gouvernements des différents pays et les compagnies d’assurance ont coordonné un important effort de rapatriement.
De son côté, la Confédération grecque du tourisme (SETE) a estimé que la fermeture de Thomas Cook nécessitait une réponse rapide et efficace. La SETE indique que : « tout le secteur privé doit rester calme et, surtout, faire preuve de solidarité envers les milliers de touristes de Thomas Cook en Grèce. La façon dont les professionnels du tourisme grecs se comporteront et traiteront ces personnes représentera l’image de notre pays en tant que pays accueillant et responsable sur la scène internationale. Le tourisme grec a la profondeur et la qualité pour faire face à cette difficulté. »
Depuis l’annonce de la faillite de Thomas Cook, tous les professionnels du tourisme en Grèce sont mobilisés pour trouver des solutions satisfaisantes afin de venir en aide aux touristes en difficulté. A ce jour, le processus de rapatriement des touristes clients de Thomas Cook, bloqués en Grèce, se poursuit sans heurts.
Pour les touristes français bloqués en Grèce, les services compétents de l’État sont mobilisés. Vous trouverez toutes les informations pratiques dans ce communiqué du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Effondrement de Thomas Cook : quelles répercussions sur l’économie de la Grèce ?
La Grèce se classe en troisième position parmi les cinq premières destinations de Thomas Cook en 2019. La majorité des vacanciers en Grèce réservant leur séjour par Thomas Cook se rendaient dans les îles de Zakynthos (Zante), Kos, Corfou, Skiathos et en Crète. L’année dernière, Thomas Cook a ainsi emmené près de 3 millions de vacanciers en Grèce. Et le voyagiste exploitait environ 50 hôtels dans le pays.
Alexandros Vassilikos, Président de la Hellenic Chamber of Hotels, a expliqué que si le tourisme avait déjà fait l’expérience de faillites de voyagistes, il n’y avait cependant jamais eu de précédent d’une telle ampleur. Dans le passé, les voyagistes n’étaient pas aussi importants. Et surtout, à ce jour, le tourisme représente 25% du PIB de la Grèce.
Les conséquences de l’effondrement du voyagiste sont donc énormes. Les pertes pour les entreprises touristiques grecques pourraient dépasser 500 millions d’euros à long terme selon une estimation du ministre grec du Tourisme, Harry Theoharis.
Harry Theoharis a indiqué que « le gouvernement grec sera là pour soutenir l’industrie, qui est le secteur le plus important de l’économie grecque« .
Les mesures adoptées par la Grèce à la suite de l’effondrement de Thomas Cook
Très rapidement, le ministère grec de l’Economie a pris la décision d’exempter du paiement de la taxe de séjour les hôtels grecs touchés par la faillite de Thomas Cook.
Des mesures ont été prises pour faciliter les droits au chômage des employés licenciés par des sociétés affiliées à Thomas Cook. Et un programme spécial d’aide à l’emploi a été mis en place pour aider les entreprises concernées à éviter les licenciements.
En outre, afin de faciliter les flux de trésorerie, le gouvernement a annoncé une prolongation de six mois du délai de paiement de la TVA . Cela s’applique aux entreprises dont le chiffre d’affaires provient de clients de Thomas Cook pour plus de 25%.
D’autres mesures devraient suivre.
Laure M.
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